Confortable, hygiénique, écologique, auto lavant et pouvant comprendre un ensemble de fonctionnalités et d’options complémentaires, les WC japonais sont de plus en plus présents dans l’univers des sanitaires en France.
Les toilettes « à la japonaise » est en réalité une invention suisse, créé en 1957 par Hans Maurer. Mais les Japonais en raffolent, ce type de cuvette est installé partout au Japon. En Europe, et notamment en France, les ventes de WC japonais se font plus timides, mais l’arrivée de nombreux modèles d’entrée de gamme ou de luxe avec de multiples fonctionnalités dans un contexte de crise sanitaire et de protection de l’environnement démocratise l’utilisation des toilettes japonaises.
Grâce au WC japonais, le papier toilette n’est plus indispensable puisqu’il intègre une fonction de lavage et de séchage des parties intimes après chaque utilisation, gage d’une hygiène optimale et sans contact manuel avec les parties souillées.
Zoom sur le lavage et le séchage des toilettes à la japonaise.
La fonction lavage des WC japonais, comment ça marche ?
À l’instar du bidet de nos ainés, un WC japonais, ou lavant, permet de se nettoyer les parties intimes après avoir fait ses besoins naturels (la petite, mais aussi la grosse commission), à la grande différence que le système de lavage est intégré directement aux toilettes, prenant ainsi moins de place que le bidet.
Le lavage intime est réalisé à l’aide d’une douchette rétractable positionnée sous l’abattant et équipée de buses, certains modèles peuvent même en proposer deux : une située à l’avant, pour le lavage urogénital chez la femme, et une douchette à l’arrière pour le lavage anal.
La fonction de lavage s’active manuellement soit :
- par une commande manuelle (bouton ou manette) sur le côté de l’abattant ;
- via un bloc de contrôle électronique installé sur le côté de la lunette ;
- grâce à une télécommande, plus pratique dans certains cas (comme les personnes à mobilité réduite ou les personnes âgées) ;
- à l’aide d’une application sur smartphone (pour certains produits de luxe).
La plupart des modèles offrent la possibilité de choisir un seul type de lavage (avant ou arrière) ou les deux simultanément et de régler la pression du jet d’eau de la douchette, la température de l’eau (entre 30 et 40 degrés) et la durée de lavage (de 15 à 30 secondes) selon les besoins ou les préférences de l’utilisateur, ainsi qu’une fonction automatique avec un réglage prédéfini par le constructeur.
Certains modèles peuvent également proposer un programme pour les enfants pour un réglage du jet d’eau plus doux, une température moins élevée et un meilleur positionnement de la douchette.
Pour cela, la douchette du WC doit être raccordée à l’arrivée d’eau des toilettes ainsi qu’à une prise électrique pour l’utilisation d’un bloc de commandes et de certaines fonctions complémentaires (comme le séchage, l’abattant chauffant, etc.).
Enfin, certains toilettes japonaises permettent un « lavage turbo wash » ou une fonction de jet massant permettant de soulager les personnes souffrant d’hémorroïdes ou de constipation par la stimulation des parties intimes, ou plus simplement pour le confort et le bien-être de son utilisateur.
Précisons également que les toilettes japonaises sont également autonettoyantes pour des conditions d’hygiène optimales garantissant des toilettes toujours propres sans effort. Ainsi, après chaque utilisation un nettoyage automatique se déclenche grâce à un détecteur de présence ainsi qu’une désinfection des buses de lavage par bulles d’air avant et après utilisation de la douchette. De plus, les WC à la japonaise sont équipés d’une fonction désodorisante à l’aide de charbon de bambou.
La fonction de séchage du WC japonais, quel est le principe ?
Parce que les fabricants de toilettes à la japonaise ont pensé à tout, le WC intègre également une fonction de séchage, il n’est pas nécessaire, contrairement au bidet, d’avoir de quoi s’essuyer après le lavage. Le séchage se fait grâce à un système de soufflerie intégré qui envoie de l’air chaud par l’intermédiaire d’une buse dédiée et placée sous la lunette. Dans un souci d’offrir un meilleur confort, certains modèles sont équipés d’un siège chauffant, bien utile l’hiver.
Tout comme pour la fonction de lavage, la durée (entre 1 à 3 minutes) et la température de l’air du séchage sont réglables à l’aide de la télécommande ou du bloc de contrôle. Certains modèles proposent également un système de séchage mouvant afin de sécher l’intégralité des parties intimes, quelle que soit la corpulence de l’utilisateur.
Le WC japonais se voulant avant tout être un produit écologique, davantage de modèles disposent désormais d’une fonction d’économie d’énergie, permettant de stopper le chauffage de l’eau et du siège pendant une durée de 8 heures, ce qui est notamment intéressant lorsque l’on s’absente de son domicile pour aller travailler en journée. Toutefois, grâce au détecteur de présence, le mode veille se coupe automatiquement dès que l’utilisateur s’assoit sur les toilettes et se réactive dès qu’il se lève.
Outre la garantie d’une hygiène totale des parties intimes, ce qui n’est pas toujours une assurance avec le papier toilette, l’utilisation des fonctions de lavage et de séchage des toilettes japonaises sont également meilleures en termes de santé et de bien-être :
- réduction des problèmes de démangeaisons, d’irritations, voire d’infections en cas de mauvais essuyage avec du papier toilette ;
- suppression des sensations de brulure ou de grattement, voire de douleur, liée au frottement du papier toilette ;
- limitation des problèmes de santé tels que les infections urinaires, la cystite, le prurit anal, etc., souvent aggravés par l’utilisation du papier toilette (blanchi au chlore et souvent parfumé) ;
- stimulation des parties intimes, notamment anale, limitant les risques de constipation.
Certes, l’achat d’un WC japonais représente un certain investissement avec un prix moyen de 1 000 euros (contre 100 euros pour un WC standard premier prix), bien que certains modèles d’entrée de gamme, notamment les produits de la marque TopToilet, sont bien plus abordables (environ 600 euros). Mais, au regard de ses bienfaits sur la santé et son impact écologique, il s’agit d’un investissement d’avenir.
En effet, un Européen consomme en moyenne 13 kilos de papier toilette par an (26 % de la consommation à l’échelle mondiale, sachant que 70 % de la population mondiale n’utilise pas de papier toilette), soit près de 10 millions d’arbres abattus chaque année pour assurer une hygiène somme toute relative ainsi que de nombreuses conséquences sur l’environnement en matière de traitement des eaux grises.